AG/SHC/4012
Troisième Commission
17 et 18e séances - matin et après-midi
La plupart des 53 délégations qui se sont exprimées devant la Troisième Commission, aujourd’hui, au deuxième jour de son débat général sur la promotion et la protection des droits de l’enfant, ont donné un aperçu des mesures prises par leur pays pour réaliser de nouvelles avancées, et notamment pour servir les intérêts des enfants les plus vulnérables et les plus défavorisés.
Il a été reconnu que des progrès ont été accomplis grâce à la campagne mondiale pour promouvoir la ratification et la mise en œuvre universelles des Protocoles facultatifs se rapportant à la Convention relative aux droits de l’enfant.
Au 1er juillet 2011, le Protocole facultatif concernant l’implication des enfants dans les conflits armés avait été ratifié par 142 États et le Protocole facultatif concernant la vente d’enfants, la prostitution d’enfants et la pornographie mettant en scène des enfants, avait été ratifié par 144 États.
Plusieurs pays ont, en outre, indiqué avoir parrainé la résolution 17/18 du Conseil des droits de l’homme appelant à l’élaboration d’un troisième protocole relatif à la procédure de communication.
Les participants ont souvent déploré les difficultés rencontrées dans la mise en œuvre des engagements énoncés dans « Un monde digne des enfants », le document adopté lors de la session extraordinaire de l’Assemblée générale consacrée aux enfants, en 2007.
Il y a encore chaque année 8,1 millions de décès d’enfants de moins de 5 ans et plus de 350 000 décès liés à la maternité; près de 67 millions d’enfants ne vont toujours pas à l’école; et, dans les pays en développement, 195 millions d’enfants de moins de 5 ans souffrent d’un retard de croissance.
L’Éthiopie a ainsi déclaré que la présente crise humanitaire dans la corne de l’Afrique, en particulier en Somalie, avait conduit à l’apparition de problèmes de malnutrition aigue chez des milliers d’enfants, et qu’il fallait agir rapidement pour briser ce cycle.
Une représentante de la jeunesse coréenne a cependant refusé de croire qu’il n’était pas possible de réaliser les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) d’ici à 2015.
Les droits des enfants handicapés, en particulier leur accès à l’éducation, ont encore été au centre de la plupart des interventions devant la Troisième Commission, chargée des questions sociales, humanitaires et culturelles.
Plusieurs orateurs ont souligné qu’il fallait renforcer la collecte de données spécifiques sur ces enfants pour améliorer leur visibilité.
La Sierra Leone, Trinité-et-Tobago, le Népal ou la Bolivie ont insisté sur la nécessité d’offrir une éducation de qualité à tous les enfants.
Haïti a rappelé, par exemple, que son nouveau Président avait, lors de la rentrée scolaire 2011-2012, marqué sa volonté de scolariser gratuitement tous les enfants haïtiens.
Pour sa part, la Malaisie a signalé qu’elle allouait entre un quart et un cinquième de son budget national au secteur de l’éducation.
Que ce soit dans les pays en développement ou dans les pays industrialisés, il est apparu que tous les enfants étaient exposés à différentes formes de violence, d’abus et d’exploitation dans divers milieux.
Le Burkina Faso, Djibouti et le Niger ont évoqué la lutte contre les mutilations génitales des jeunes filles.
Enfin, plusieurs pays, dont la Tanzanie et le Bangladesh ont mis l’accent sur les stratégies de réduction de la pauvreté.
Si des millions d’enfants ont été sortis de la pauvreté, a dit le Brésil, des millions d’autres continuent de l’affronter.
La Troisième Commission poursuivra ses travaux lundi 17 octobre, à partir de 10 heures. Elle achèvera son débat sur les enfants, avant d’entamer l’examen des droits des peuples autochtones.